Au printemps 1917, deux fronts de révoltes : dans les tranchées les poilus, au bout du rouleau après l’offensive ratée du Chemin des Dames, font jaillir des tranchées la chanson de Craonne. “C’est bien fini, c’est pour toujours, de cette guerre infâme…”. A Paris, les midinettes, les petites mains des ateliers de couture, de l’atelier Jenny refusent de se voir amputer d’une demi-journée de travail ; Jeanne va les décider à cesser le travail. Sur les boulevards, on entonne une autre chanson “Et l’on s’en fout. On fera la s’maine anglaise. Et l’on s’en fout, on aura nos vingt sous !”,  s’époumonent les ouvrières, en faisant virevolter les rubans tricolores qu’elles ont épinglés à leurs vêtements.

L’injustice salariale va pousser ces ouvrières à mener les premiers combats féministes. Elles travaillent pour des salaires de misère, ne veulent pas se plaindre quand elles pensent au sort des hommes au combat…

En quelques heures ces épouses bien dociles mènent la lutte, c’est la “grève en dentelles”, comme la surnomment quelques journaux.